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Maverick pour 30 minutes

J’en rêvais depuis des années, sans jamais oser me lancer. C’est finalement ma famille qui m’a offert ce rêve : un vol en avion de chasse. Que j’ai effectué cette semaine. Retour sur une escapade exceptionnelle qui restera longtemps gravée dans ma mémoire. Je suis arrivé aux environs de 9h30 sur le tarmac où j’ai été accueilli par le pilote. Un ancien de la Patrouille de France, pas moins. Les autres sont arrivés presque en même temps : car oui, nous étions au nombre de trois à tenter l’expérience ce matin-là. Nous avons évidemment suivi l’inévitable briefing nous décrivant le plan de vol, les caractéristiques de notre avion (un Fouga, ancien avion de la Patrouille), le fonctionnement du siège éjectable… Enfin, notre instructeur a tiré au sort notre ordre de vol : manque de chance, je tombais le dernier ! Je me suis donc installé derrière les barrières de sécurité, aux abords du tarmac, pour voir les autres participants se lancer. Chaque vol dure 30 minutes et s’enchaîne rapidement. Mais lorsque vous attendez votre tour, je peux vous dire que l’attente est longue. Quand je suis enfin parti endosser ma combinaison de vol, j’étais déjà en nage en raison du stress. J’ai finalement approché l’avion, mon casque sous le bras. Bon, la peine de se faire une image à la Top Gun. Le Fouga n’est pas aussi impressionnant qu’un F-16. Et il commence sérieusement à dater, niveau design (sa création remonte au début des années 1950, pour rappel). Seulement, je savais que c’était un appareil d’entraînement, particulièrement maniable et offrant de belles sensations. L’estomac noué, je me suis hissé à l’intérieur et l’équipe m’a sanglé sur mon siège, en me fournissant les inévitables dernières suggestions. Finalement, la verrière a glissé sur ses rails. Ca y est, on y était. L’avion s’est dirigé jusqu’au bout de la piste de décollage et s’est mis face à elle. J’allais accomplir mon rêve ! Le décollage s’est effectué en toute tranquillité. Nous avons commencé par une étape de reconnaissance assez tranquille. Niveau sensation, le vol était plus tranquille que sur un Cessna, moins cahotique. La verrière m’offrait une vue féerique sur la terre en dessous. Un pur instant Kodak. Puis, après une dizaine de minutes, l’appareil a continué avec un vol à basse altitude. Là, ça commençait à devenir franchement sympathique. J’avais l’impression qu’on effleurait presque le sol par moments. Alors, enfin, la dernière phase est arrivée : celle des acrobaties. WTF, comme disent les jeunes. Je me préparais depuis des mois, mais n’étais pourtant pas préparé à ça. Le premier looping m’a écrasé contre mon siège d’un seul coup. C’était tellement rapide que je n’ai pas eu le temps de crier. Puis une nouvelle figure a directement débuté après celle-ci. Je commençais déjà à haleter. Après quelques tonneaux et quelques vrilles, j’ai commencé à me sentir « partir » et me suis contracté autant que possible. Le risque est en effet de subir un blackout, en raison d’un cerveau insuffisamment alimenté en oxygène. Une expérience ahurissante, s’il en est ! Je ne me suis pas évanoui, mais j’ai tout de même utilisé le fameux petit sac en papier kraft qui est livré à chaque vol. Ca dépassait de loin ce que j’imaginais. Une expérience fabuleuse ! Suivez le lien pour en savoir plus sur cette expérience. Le site est Vol en avion de chasse.

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