Monthly Archives: mars 2018

Les portraits de femmes de Françoise Huguier, pour la Liberté de la Presse.

Dans tous les kiosques de France en mars 2018, sortie du nouvel album photographique de Reporters sans Frontières pour la liberté de la presse dans le monde. Parmi toutes ces magnifiques images, de Djibouti à la Sibérie en passant par le Vietnam (pays de l’enfance de Françoise Huguier, qui n’y a pas vécu que des moments heureux), des photos de femmes en Russie : Ce sont les portraits de femmes de Françoise Huguier m’ont le plus marquée.

Cette photographe française née en Vendée en 1942 n’a cessé de parcourir le monde avec son appareil photo. Les portraits rassemblés ici sont des photographies prises au cours de dix années de voyages en Russie, spécialement à Moscou, pour faire le portrait de femmes vivant dans des appartements communautaires. Une longue immersion pour capter la confiance de ces femmes photographiées dans leur intimité quotidienne. Les photographies parlent d’elles-mêmes et révèlent à la fois la personnalité et l’environnement des femmes qui sont sont laissées prendre au jeu documentaire de la photographe.

Des images puissantes et respectueuses, des photos de femmes magnifiques et dignes.
Ces images , je les avais découvertes il y a quelques années, en feuilletant un livre. J’étais allée me faire tirer le portrait par un photographe à Lille, que m’avait recommandé une de mes amies. En patientant dans son studio (joliment nommé Studio 1822 photographie, il ya une histoire là-dessous), je feuilletais un des nombreux livres photo que collectionne Luc Camberlein, le photographe en question. Et si son style, avec ses portraits en studio et sa jolie lumière, est éloigné des photos de Françoise Huguier, j’avais apprécié quelque chose d’unique qui y faisait écho : c’était de vrais portraits, de “vraies femmes”, avec un regard humain et bienveillant, et aussi une volonté de mettre en valeur la beauté particulière et unique de chacun(e).

Je vous recommande ce photographe si vous passez dans le Nord de la France : son studio photo, au coeur de la métropole lilloise, est un havre de paix et un écrin où on se sent tout de suite bien. J’avais été enchantée de mes portraits et quand je reviendrai à Lille, je ferai une nouvelle séance ! Je vous invite à découvrir une partie du travail de ce photographe pro à Lille

Torture et autres mauvais traitements aux USA

Lors d’une interview filmée le 25 janvier de l’année dernière, le président Trump s’est déclaré favorable à la torture et a affirmé qu’il ferait « confiance » au ministre de la Défense, au directeur de la CIA et à d’autres personnes pour décider si les États-Unis devaient y avoir recours. Rien n’a été fait pour mettre un terme à l’impunité pour les violations systématiques des droits humains – actes de torture et disparitions forcées notamment – perpétrées dans le cadre d’un programme de détentions secrètes mené par la CIA à la suite des attentats du 11 septembre 2001. Au moins trois personnes soupçonnées d’avoir été impliquées dans le programme de détentions secrètes ont été nommées par le président Trump à des postes de premier plan : Gina Haspel, choisie en février comme directrice adjointe de la CIA, Steven Bradbury, désigné directeur juridique du ministère des Transports, et Steven Engel, nommé à la tête du Bureau du conseil juridique (OLC) du ministère de la Justice. Selon diverses informations, Gina Haspel était cheffe d’état-major de la CIA en Thaïlande en 2002, à l’époque où l’agence dirigeait un « site noir » où au moins deux détenus ont été soumis à la torture et à une disparition forcée. Elle a par la suite été cheffe d’état-major auprès du directeur du Centre de lutte contre le terrorisme, la branche de la CIA qui dirigeait le programme de détentions secrètes. Responsable par intérim de l’OLC entre 2005 et 2009, Steven Bradbury a rédigé un certain nombre de notes à la CIA donnant une caution juridique à des méthodes d’interrogatoire et à des conditions de détention contraires à l’interdiction internationale de la torture et des autres mauvais traitements. Steven Engel a également participé à la rédaction d’une de ces notes alors qu’il était responsable adjoint de l’OLC en 2007. Le 7 novembre, le Sénat a confirmé sa nomination par 51 voix contre 47. Il a approuvé le 14 novembre celle de Steven Bradbury par 50 voix contre 47. La nomination de Gina Haspel ne nécessitait pas l’approbation du Sénat. Le procès devant un jury civil de James Mitchell et John « Bruce » Jessen, deux psychologues engagés par la CIA qui ont joué un rôle prépondérant dans son programme de détention, devait s’ouvrir le 5 septembre, mais un règlement à l’amiable a finalement été conclu en août. Le 19 juin, la Cour suprême a statué sur un recours formé contre d’anciens hauts responsables américains par des personnes d’origine arabe ou sud-asiatique qui faisaient partie des centaines d’étrangers placés en détention aux États-Unis à la suite des attentats du 11 septembre 2001. Ces personnes avaient été détenues pendant plusieurs mois dans des conditions éprouvantes après les attentats et dénonçaient de multiples atteintes aux droits humains. La Cour suprême a indiqué que, si leurs allégations étaient avérées, alors ce qui était arrivé à ces détenus « était dramatique » et que « rien dans ce jugement ne devait être interprété comme excusant le traitement auquel ils affirmaient avoir été soumis ». Cependant, elle a statué que la procédure ne pouvait pour l’essentiel pas se poursuivre, perpétuant ainsi le blocage systématique des recours en justice dans les affaires concernant des violations des droits humains dans le contexte de la lutte contre le terrorisme depuis les attentats de 2001.