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L’Arabie, un putain de pays

Lundi, dans les rues de la Mecque, une femme a été décapitée en plein jour. La vidéo de la scène filmée discrètement a été retirée de Youtube, mais continue tout de même de circuler sur le web. Laila Bint Abdul Muttalib Basim, femme d’origine birmane, vivait en Arabie saoudite. Condamnée par la justice saoudienne à la peine de mort, elle a été décapitée en plein jour, dans l’espace public, après avoir été jugée coupable d’avoir sexuellement abusé de sa belle-fille de sept ans et de l’avoir tuée. Juste avant son exécution, alors qu’elle est maintenue à terre par plusieurs hommes, la condamnée hurle son innocence, jusqu’au coup de sabre fatal… Une scène d’une rare violence, difficilement concevable à notre époque, mais justifiée au nom de la Charia. Selon des médias Saoudiens, l’auteur de la vidéo aurait quant à lui été arrêté. La charia désigne un ensemble de prescriptions et de normes théologiques, issues du Coran et des Hadith, qui ont donné naissance dans la pratique à des dispositions légales et juridiques. Or, tous les cas de figures n’étant pas recensés dans ces deux sources, c’est donc par extension, dit “qiyâs”, autrement dit par raisonnement analogique, que les jurisconsultes saoudiens appliquent la peine de mort. La peine capitale fait partie de qu’on appelle communément en Arabie Saoudite les “hudûd Allah”, c’est-à-dire les “limites fixées par Dieu”. La charia couvre la quasi totalité des aspects politiques, économiques, sociaux et culturels. Le droit de la famille (mariage, divorce, adoption, héritage), est ainsi strictement soumis aux normes de la charia. C’est également le cas du droit commercial (vente, achat, contrats), de la finance islamique et de la justice. La partie pénale de la charia (peine capitale, amputation, lapidation, etc.) est la plus connue de toutes en raison de son caractère violent. En Arabie saoudite, dix condamnés à mort ont été exécutés depuis le début de l’année. Sont passibles de peine de mort le viol, le meurtre, l’apostasie, le vol à main armée et le trafic de drogue. Selon un décompte de l’AFP, en 2014, 87 condamnés à mort ont été exécutés, contre 78 en 2013.