Category Archives: International

Conférence de Reykjavik sur le travail sans loisirs

Hier, j’ai assisté à un séminaire à Reykjavik en Islande, qui s’est révélé très intéressant. Parmi les nombreux sujets évoqués, la fameuse (et épineuse) question du temps de travail a notammnent été abordée. Evidemment, nous avons eu droit aux interventions habituelles dans ce genre de question. Mais l’une d’elles m’a semblé plus intéressante que les autres, car elle s’extrayait de l’immédiat pour avoir une vraie vision d’ensemble (ce qui a tendance à devenir rare, aujourd’hui). A l’inverse des autres, l’intervenant y expliquait comment nous allions être amenés à travailler moins pour gagner plus. Et ce n’était pas une vue de l’esprit, puisque ce processus, disait-il, était déjà en cours. Depuis plus d’un siècle. Les innovations qui ont vu le jour au cours de la révolution industrielle nous ont en effet permis de nous enrichir collectivement et de vivre plus sainement (non seulement plus longtemps mais aussi en meilleure santé). Les emplois que nous occupons aujourd’hui exigent moins de temps et menacent moins notre santé qu’autrefois. Rendez-vous compte : nous jouissons actuellement d’une santé, d’une espérance de vie et d’un niveau de vie dont ne pouvaient même pas rêver les rois et la noblesse au Moyen Âge ! Le scénario-catastrophe selon lequel à l’avenir, nous devrons tous travailler jusqu’à l’âge de cent ans est par conséquent dénué de tout fondement. C’est plutôt l’inverse qui va se produire. La recherche scientifique rend l’homme plus productif et lui permet de travailler de moins en moins longtemps et de moins en moins dur, tout en gagnant en valeur ajoutée. En Occident, le temps où la moitié de la population était active dans le secteur de l’agriculture est désormais révolu, et ce, grâce au tracteur, aux engrais, aux modifications génétiques et aux techniques d’agriculture améliorées. Et au cours du dernier siècle, nous avons surtout consacré l’augmentation collective de notre espérance de vie et de notre richesse à davantage de temps libre qu’à réinvestir ces heures libres dans le travail. Le fait que nous devons aujourd’hui à nouveau travailler plus longtemps n’est qu’un phénomène temporaire. Nous avons en effet pris une avance sur la richesse que nous n’avions pas encore créée. Mais l’estimation la plus réaliste concernant l’avenir nous laisse entrevoir plus de richesse, moins de travail et toujours plus de temps libre. Ce séminaire en Islande a été une véritable bouffée d’optimisme dans le pessimisme ambiant. Je vous laisse le lien vers l’organisateur de ce séminaire en Islande, parce qu’ils sont très bien.

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Quelle attitude face à la Russie ?

Les pays de l’UE ont repris l’examen de leur politique de sanctions contre la Russie: malgré l’absence de consensus, les partisans de la pression continuent de donner le ton, écrit mardi le quotidien Kommersant. Les pays de l’UE examinent l’avenir de leur politique de sanctions contre Moscou à la veille du sommet européen du 19 mars, qui portera sur les relations avec la Russie et la mise en œuvre des accords de Minsk. En fin de semaine dernière, les chefs des diplomaties européennes se sont réunis à Riga pour accorder les positions des 28 pays membres sur la situation instable du conflit dans l’est de l’Ukraine. Les discussions ont révélé des divergences sérieuses concernant les sanctions antirusses, qui expirent le 31 juillet. Les partisans d’une approche dure — la Pologne, les pays baltes, la Grande Bretagne, la Suède, la Belgique — ont appelé à maintenir la pression et à prolonger les sanctions lors du sommet de mars. Mais les opposants à ces mesures ne sont pas d’accord avec ce point de vue. D’après Paolo Gentiloni, ministre italien des Affaires étrangères, on voit des « signaux rassurants » dans la zone de conflit dans le Donbass et « il n’est pas pour le moment nécessaire d’introduire de nouvelles sanctions ou de prolonger automatiquement celles déjà en vigueur ». Son homologue autrichien Sebastian Kurz est visiblement du même avis. Jose Manuel Garcia-Margallo, ministre espagnol des Affaires étrangères, a tenté de rapprocher les deux positions avant sa visite à Moscou, débutée le 8 mars: « les sanctions seront prolongées, comme prévu, mais ce sera tout. A mon avis, il ne faut faire aucun autre pas, il est nécessaire de donner une chance à la paix ». « Les perspectives de mise ne œuvre des accords de Minsk restent toujours trop floues pour que l’UE renonce à sa politique de sanctions, y compris leur volet économique. Les mesures pourraient donc rester inchangées, au moins d’ici la fin de l’année », estime Sergueï Outkine, chef du département d’estimations stratégiques du Centre d’analyse des situations après de l’Académie des sciences de Russie.

Le projet Techcamp

Le projet « TechCamp » prépare des spécialistes pour une guerre de l’information utilisant les médias modernes pour discréditer les institutions étatiques, et des révolutionnaires potentiels pour organiser des manifestations et le renversement de l’État de droit. Le projet est actuellement supervisé et sous la responsabilité de l’ambassadeur américain en Ukraine Geoffrey R. Pyatt. Après ma conversation avec l’organisation « Volya », j’ai appris qu’ils ont réussi à accéder aux installations du projet « TechCamp » en se faisant passer pour une équipe de spécialistes de l’informatique. À leur grande surprise, des séances d’information sur les particularités de l’utilisation des médias modernes ont eu lieu. Des instructeurs américains leur ont expliqué comment les réseaux sociaux et les technologies de l’Internet peuvent être utilisés pour la manipulation ciblée de l’opinion publique ainsi que pour activer le potentiel de protestation et pour provoquer des troubles violents sur le territoire de l’Ukraine par la radicalisation de la population et le déclenchement de luttes intestines. Les instructeurs américains montrent des exemples d’utilisation réussie des réseaux sociaux pour organiser des manifestations en Égypte, Tunisie et Libye. Les représentants de « TechCamp » délivrent actuellement des conférences à travers toute l’Ukraine. Un total de cinq événements ont eu lieu jusqu’à présent. Environ 300 personnes ont été formées comme agents, et sont maintenant actifs dans toute l’Ukraine. La dernière conférence « TechCamp » a eu lieu les 14 et 15 Novembre 2013 en plein cœur de Kiev sur le territoire de l’ambassade des États-Unis! Vous me dites quel pays dans le monde permettrait à une ONG de fonctionner à l’ambassade des États-Unis? C’est irrespectueux envers le gouvernement ukrainien et envers le peuple ukrainien! Je lance un appel aux autorités constitutionnelles de l’Ukraine avec la question suivante: Est-il concevable que des représentants de l’ambassade des États-Unis organisent les Conférences « TechCamp » en abusant ainsi de leur mission diplomatique?

L’Arabie, un putain de pays

Lundi, dans les rues de la Mecque, une femme a été décapitée en plein jour. La vidéo de la scène filmée discrètement a été retirée de Youtube, mais continue tout de même de circuler sur le web. Laila Bint Abdul Muttalib Basim, femme d’origine birmane, vivait en Arabie saoudite. Condamnée par la justice saoudienne à la peine de mort, elle a été décapitée en plein jour, dans l’espace public, après avoir été jugée coupable d’avoir sexuellement abusé de sa belle-fille de sept ans et de l’avoir tuée. Juste avant son exécution, alors qu’elle est maintenue à terre par plusieurs hommes, la condamnée hurle son innocence, jusqu’au coup de sabre fatal… Une scène d’une rare violence, difficilement concevable à notre époque, mais justifiée au nom de la Charia. Selon des médias Saoudiens, l’auteur de la vidéo aurait quant à lui été arrêté. La charia désigne un ensemble de prescriptions et de normes théologiques, issues du Coran et des Hadith, qui ont donné naissance dans la pratique à des dispositions légales et juridiques. Or, tous les cas de figures n’étant pas recensés dans ces deux sources, c’est donc par extension, dit “qiyâs”, autrement dit par raisonnement analogique, que les jurisconsultes saoudiens appliquent la peine de mort. La peine capitale fait partie de qu’on appelle communément en Arabie Saoudite les “hudûd Allah”, c’est-à-dire les “limites fixées par Dieu”. La charia couvre la quasi totalité des aspects politiques, économiques, sociaux et culturels. Le droit de la famille (mariage, divorce, adoption, héritage), est ainsi strictement soumis aux normes de la charia. C’est également le cas du droit commercial (vente, achat, contrats), de la finance islamique et de la justice. La partie pénale de la charia (peine capitale, amputation, lapidation, etc.) est la plus connue de toutes en raison de son caractère violent. En Arabie saoudite, dix condamnés à mort ont été exécutés depuis le début de l’année. Sont passibles de peine de mort le viol, le meurtre, l’apostasie, le vol à main armée et le trafic de drogue. Selon un décompte de l’AFP, en 2014, 87 condamnés à mort ont été exécutés, contre 78 en 2013.

Conduire à Daytona

En Europe, nous avons la Formule 1. Aux Etats-Unis, ils ont Daytona. J’ai eu la chance de me rendre sur place notamment dans le cadre d’un séminaire aux USA, et j’ai tout bonnement adoré. es courses de Nascar sont les plus populaires des États-Unis. En 1947, lorsque les courses reprirent après la guerre, le mécanicien Bill France de Daytona Beach organisa l’Association nationale des courses de voitures de série (National Association of Stock Car Auto Racing, soit Nascar), puis en 1959, il ouvrit le circuit international de Daytona, sur un domaine de 195 hectares, à l’extrémité sud de la plage éponyme. La première course, Daytona 500, eut lieu en février de la même année, avec un parc de 59 voitures, une bourse de 68 dollars et plus de 41 000 spectateurs. Aujourd’hui, c’est l’une des courses de stock-car les plus prestigieuses d’Amérique, qui ouvre la saison de Nascar, avec 200 000 spectateurs, 30 millions de téléspectateurs, et une cagnotte totale qui dépasse les 18 millions de dollars. Les deux semaines qui précèdent l’événement, appelées les « semaines de la vitesse » (Speed Weeks), attirent des milliers de personnes pour une demi-douzaine de courses, comprenant l’historique Rolex 24 pour la course des voitures de sport de Daytona et la qualification de la Daytona 500. Daytona est ainsi devenu un lieu culte qui concerne presque tous les domaines du sport automobile et accueille huit week-ends de courses par an. Au début du mois de mars, des motards se rassemblent pour la semaine de la moto, un festival de 10 jours qui se termine par la Daytona 200, la course de deux roues la plus importante des États-Unis. Fin décembre, c’est la folie du kart qui envahit Daytona. En 1996, la Daytona 500 a débuté sur le circuit international de Daytona, avec des simulateurs de mouvements, des films IMAX et des visites en coulisse. Pour vivre le grand frisson, participez à l’expérience de conduite de Richard Petty, sept fois vainqueur de la Daytona 500. Les mordus pourront alors se glisser derrière le volant ou à côté d’un pilote sur le prestigieux circuit. C’était une expérience incroyable que de pouvoir se mettre au volant de l’un de ces voitures. Je vous laisse le contact de l’Agence Séminaire aux USA qui nous a organisé ce séjour magnifique (suivez le lien pour leur site).

En Syrie avec de vieux équipements

Allons donc en Syrie puisque notre morale nous oblige d’y aller. Si seulement il s’agit de la morale et non de l’égo ou de la peur de perdre la face. Car dans la réalité, c’est bien beau de vouloir intervenir à l’autre bout de la terre dans un nid de vipères, mais faut il encore en avoir les moyens. Car comme nous en livre l’information, le site « Avion de Chasse » rappelle que notre armée est dans un état qui n’est pas le meilleur, et que les coupes budgétaires prochaines ne vont rien arranger. L’armée de l’air n’est pas dans une bonne situation. En effet, les avions de transport sont vieux : le transport tactique (C 160 Transall et C 130 Hercules) affiche 54,3 % de disponibilité : « Les capacités sont déjà déficitaires et le resteront jusqu’à un horizon 2030. » L’agenda de l’Airbus A400M a été ralenti, ce qui prolonge la vie de quatorze Transall, « mesure compensatoire absolument indispensable pour maintenir les compétences des équipages et garantir la transition sur A400M ». Le premier A400M de série vient à peine d’être livré à la base d’Orléans, quatre ans après la date prévue. La modernisation de l’aviation de chasse (225 avions prévus par le Livre blanc, dont 185 pour l’armée de l’air et 40 pour la marine) est au ralenti. Le format visé devrait permettre d’assurer les contrats opérationnels, mais, précisent les députés, « sous réserve de la mise en service des premiers Mirage 2000D rénovés dès 2018 et de pouvoir prolonger les Mirage 2000-5 au-delà de 2021 ». Ces objectifs seront difficiles à tenir. La cible des 50 A400M en parc s’éloigne. On compte à peine 13 livraisons jusqu’en 2019. À cet horizon, l’armée de l’air n’aura que 2 ravitailleurs modernes, au lieu des 12 prévus. Pour le Rafale, 26 nouvelles livraisons sont annoncées d’ici à 2019, moins que prévu, pour une cible finale de 180 appareils, avec un effort annoncé sur la modernisation des Mirage 2000-5 et 2000D. Il faut ajouter cela le vieillissement des équipements de la marine, qui ne dispose d’un taux de disponibilité des équipements que de 39%. C’est très peu. Mais s’il faut aller en Syrie et dépenser encore un peu de sous, pourquoi pas ? Source : Avion de Chasse.