Monthly Archives: février 2017

Dans un hélico

La semaine dernière, j’ai réalisé un tour en hélico à Toulouse et je dois dire que j’ai bien apprécié la découverte. Il faut dire que les conditions étaient réunies pour que le vol soit optimal. Le temps était parfait : il n’y avait aucun nuage à l’horizon, et le pilote nous a accueillis chaleureusement dès notre arrivée. Après nous avoir exposé les règles de sécurité, il nous a fait embarquer dans le cockpit, nous avons attaché nos ceintures et mis le casque (qui n’est pas obligatoire, mais s’avère particulièrement utile pour entendre les commentaires du pilote : les rotors font en effet un boucan d’enfer une fois en vol). Puis quand tout a été en place, nous avons décollé en moins d’une seconde. Un vol en hélicoptère est très différent d’un vol en avion. L’hélico n’a en effet pas besoin de prendre son élan pour décoller : le départ se fait donc tout en douceur. Mais une fois là-haut, on ressent à l’inverse plus de choses qu’à bord d’un avion : l’appareil penche par exemple en avant pour aller… de l’avant, donc. Ce qui est très différent d’un avion, cela fait quelque chose dans l’estomac. Ceci dit, rien de douloureux ni de vraiment angoissant : c’est seulement… curieux. Le plus agréable, quand même, demeure la vue qu’on a sur le panorama. Et pas seulement pour la beauté qu’on peut voir depuis le cockpit : aussi pour son étrangeté. C’est en effet une expérience en soi que de pouvoir découvrir un lieu familier depuis les airs. Les endroits qu’on pense connaître deviennent brusquement différents : ils se réduisent à de simples maquettes, tout à fait dérisoires, comparées à notre planète. C’est une expérience assez ahurissante, à vrai dire. Parce qu’à ce moment-là, on change en effet de point de vue, et tout ce remue-ménage citadin qui caractérise nos vies et qui paraît si capital vu de près ressemble soudain à une simple fourmilière sans importance. Et ça, c’est carrément magnifique à ressentir ! Si vous avez un héliport près de chez vous, je vous conseille vraiment d’essayer. Et si vous voulez en savoir plus, voilà le site par lequel je suis passé pour ce vol en hélicoptère à Toulouse.

Le statut de lanceur d’alerte

Alors que la loi Sapin 2 a instauré un statut pour les lanceurs d’alerte, l’eurodéputée Virginie Rozière travaille pour que la Commission, à Bruxelles, initie une proposition de directive sur le sujet. Interview. Si un statut européen du lanceur d’alerte existait, Antoine Deltour et Raphaël Halet, au coeur du scandale LuxLeaks sur les pratiques fiscales de grandes multinationales au Grand-Duché, n’auraient pas été condamnés au printemps dernier. Euro-députée du Parti radical de gauche, Virginie Rozière tente de faire avancer les choses. Mais la route est longue. Entretien. Au Parlement européen, vous êtes en charge d’un rapport d’initiative législative sur le statut de lanceur d’alerte. Expliquez-nous en quoi cela consiste. Une des particularités du fonctionnement des instances européennes, c’est que le Parlement, à Strasbourg, n’a pas l’initiative législative. Celle-ci est uniquement entre les mains de la Commission, à Bruxelles. Le rapport d’initiative législative dont j’ai la charge va permettre au Parlement de présenter sa position formelle sur le sujet de la protection des lanceurs d’alerte, et d’y annexer une ébauche de directive, en espérant que cela influence la Commission dans sa décision d’en proposer une. Nous avions espéré que le sujet soit traité dans la directive sur le secret des affaires, mais au final, ce qui a été voté est largement insuffisant. Pourquoi la Commission se montre-t-elle frileuse ? Il y aurait, dit-elle, un obstacle juridique car l’Union Européenne ne pourrait légiférer en matière pénale. Nous soutenons que cet obstacle n’en est pas un. La Commission a en effet le droit d’harmoniser le droit pénal dans tous les secteurs où elle a une compétence. C’est-à-dire l’environnement, la protection des consommateurs, le marché intérieur, le droit de la concurrence, la sécurité des produits, la fiscalité, bref, à peu près tout sauf ce qui relève du secret-défense ou de la sécurité nationale. En fait, la Commission rechigne de peur de ne pas être suivie par les Etats membres. Elle anticipe des blocages. Mais il se trouve que les Etats membres ont changé de position au cours du mois d’octobre. En Conseil sur la transparence fiscale, ils ont convenu que la protection des lanceurs d’alerte est importante et encouragé la Commission à étudier la possibilité d’une future action au niveau de l’UE. Du coup la Commission a lancé une étude juridique pour étudier la faisabilité de légiférer sur le sujet. Vous voyez, la situation évolue. Aujourd’hui, combien d’Etats membres disposent d’une protection pour les lanceurs d’alerte ? La France est le cinquième pays à s’être dotée d’une telle protection, avec l’adoption de la loi Sapin 2 cette année. La Hongrie avait sauté le pas en 2010, juste avant l’élection de Viktor Orban. La Suède a été précurseur. Elle dispose d’une protection du lanceur d’alerte depuis le milieu du XVIIIe siècle! C’est le dispositif qui se rapproche le plus de ce qu’on voudrait faire au niveau européen. Justement, quelle serait la protection idéale ? Nous sommes encore en train de rencontrer des lanceurs d’alerte, des ONG, des juristes, pour définir précisément les besoins. Mais à ce stade, quelques points émergent déjà. Il faudrait par exemple que la protection, judiciaire et financière, soit valable quel que soit le mode de dénonciation. Au Luxembourg, le statut atteint vite ses limites, car il est impossible de s’en prévaloir dès lors qu’on a fait ses révélations à la presse. Là-bas, le signalement doit rester interne! Autant dire que cela permet d’étouffer les affaires. Quelle serait la procédure pour obtenir le statut ? Il faudrait surtout qu’une autorité indépendante se prononce dans l’urgence pour savoir si la personne peut a priori se prévaloir de la protection du lanceur d’alerte. Cette période qui succède tout juste le signalement est toujours éprouvante, la personne est sous pression. C’est à ce moment-là qu’il faut la soutenir. Obtenir la qualification de la part de cette autorité indépendante donnerait droit à une prise en charge des frais de justice et à un dédommagement, pour subvenir à ses besoins vitaux. J’insiste sur l’importance d’avoir une supervision européenne, et de ne pas laisser les Etats se prononcer eux-mêmes sur la question, car certains mettraient sans doute moins de zèle à offrir la protection. Et puis, c’est aussi une manière d’assurer un peu l’homogénéité des procédures. Par ailleurs, il y a des scandales qui dépassent les Etats, en témoigne l’affaire LuxLeaks.

J’ai volé en avion de chasse

J’ai réalisé une préparation ‘avion de chasse’ pour en savoir encore plus sur le fonctionnement d’un avion à réaction, et particulièrement faire un baptême de l’air. Ce stage a été fait pour pouvoir effectuer un baptême sur le MiG à très haute altitude. J’ai toujours espéré faire un baptême de l’air d’exception, donc dès que cette occasion s’est présentée, j’ai tout de suite accepté, malgré le prix. Outre le vol en avion qui est fantastique, j’ai bien aimé également en apprendre plus sur la mécanique de l’avion à réaction, en particulier sur les moteurs. Dès grandes vitesses- aux environs des 700 km à l’heure -, le rendement des moteurs à pistons traditionnels baisse rapidement. Pour atteindre et surpasser la vitesse du son, on a utilisé aux propulseurs à réaction, dont le principe est celui de la fusée. N’ayant plus de pistons ni de bielles en mouvement alternatif, de tels propulseurs, de ce fait industriellement schématisés, permettent d’augmenter de beaucoups la pression que fabrique la forte éjection des gaz brûlés et, sortant, la vitesse; les oscillations sont également par ailleurs supprimées. On en a de plusieurs sortes. Les turbo-réacteurs sont agencés d’un compresseur, d’une petite chambre de combustion (où l’air aspiré par le moteur brûle le pétrole et d’une turbine à gaz. L’hélice demeure employée dans le propulseur, analogue au turbo-réacteur, mais dans lequel la turbine emporte, en sus du compresseur, une hélice propulsante. Alors, la répercussion directe par les gaz éjectés ne cause qu’un complément de propulsion à la pression que donne l’hélice. Le stato réacteur ne contient pas d’ organe mouvante. Le stato réacteur ne comporte en conséquence aucun compacteur. Du fait de cette carence, le débit d’air est proportionnel à la vélocité de vol et, le flow, et ainsi la sortie, sont nuls d’où la nécessité de pourvoir de fait l’avion d’un compacteur ajouté pour le l’envol et l’atterrissage, ce qui a amené à la notion du turbo statoracteur. Un baptême en avion de chasse est une expérience merveilleuse à décrire à vos proches, qui pourront profiter de vos photos prises lors de ce baptême extraordinaire. Si cela vous intéresse, allez sur pilote de chasse