Monthly Archives: novembre 2015

En montgolfière au dessus d’Orsan

De passage dans le Cher (où je me suis rendu pour effectuer un vol en montgolfière), j’ai découvert sur le retour un lieu étonnant : le prieuré d’Orsan. Ayant vu mes parents passer toute leur vie au jardin, à jardiner et à s’occuper de leurs légumes, je ne pouvais que tomber sous le charme de cet endroit. Mais ce jardin-là a quelque chose de plus : c’est un lieu surprenant qui donne véritablement l’impression de voyager dans le temps. On peut en effet respirer à Notre-Dame-d’Orsan un authentique parfum de Moyen Âge, dans un décor monastique qui a été réinventé à partir d’enluminures et de tapisseries de l’époque. Situés au cœur du Berry, ces jardins signent l’une des plus belles réussites d’inspiration médiévale. Ils sont l’œuvre de deux architectes, Sonia Lesot et Patrice Taravella. À la fois lieux de recueillement et nourriciers, les différents enclos s’accordent à merveille avec les pierres du prieuré. Le jardin, divisé en une dizaine de chambres de verdure, permet de cheminer dans diverses atmosphères. J’ai particulièrement aimé le jardin de simples, constitué de quatre grands carrés surélevés, retenus par des plessis de branches. Ce découpage de l’espace suscite une forte impression d’harrnonie et de repos. Le potager arômatique donne la même impression, un peu plus foisonnante. Divisé en neuf carrés de légumes, il s’habille de gargantuesques tapis de courges en fin d’été. Le potager est encadré par des plantations de légumes tuteurés, qui alimentent le restaurant La Table d’Orsan (difficile de faire plus frais que là !). Petits fruits et arbres palissés jalonnent quant à eux les autres enclos, s’accrochant sur des arches et des tuteurs naturels, faits de bois de châtaignier ou de noisetier. Toutes les structures en bois – plessis tressés, pergolas et berceaux – sur lesquelles sont guidés légumes ou plantes grimpantes, contribuent à la magie du lieu. De façon inattendue, certaines plantes sont également palissées sur des fagots, des tipis, ce qui structure le jardin dans un esprit tout à fait original et contemporain. La prochaine fois que vous passerez par le Berry, ne manquez pas d’aller visiter ce lieu étrange et à part. Et si vous aimez les expériences originales, je vous recommande vivement le vol en montgolfièrevol en montgolfière (suivez le lien pour le contact du prestataire). C’est un pur moment zen qu’on éprouve en contemplant le monde depuis les airs, avec le vent sur le visage, et sur fond de coucher de soleil !

On se rapproche de Pluton

La Nasa a confirmé mardi soir le succès de la mission de sa sonde New Horizons, qui a réussi à s’approcher très près de Pluton plus tôt dans la journée, collectant ainsi de nombreuses données qui permettront d’en savoir plus sur cette planète. C’est un succès, et un soulagement. Les techniciens de l’Agence spatiale américaine ont confirmé mardi avoir reçu une transmission vers 20h55 (00h55 GMT mercredi) de la sonde New Horizons, la sonde la plus rapide envoyée par l’homme dans l’espace il y a 9 ans. Les techniciens avaient des raisons de s’inquiéter: New Horizon a frôlé Pluton à plus de 49 000 km/h et à cette vitesse une collision même avec un débris de la taille d’un grain de riz aurait pu s’avérer catastrophique. Les secrets de Pluton bientôt percés? Grâce aux premières données envoyées par New Horizons ces derniers jours, les chercheurs ont déjà pu confirmer la présence de glace sur les pôles, ont affiné les mesures sur la taille exacte de la planète naine et ont pu observer une magnifique tache claire en forme de coeur sur sa surface. De la taille d’un piano, la sonde New Horizons dispose de sept instruments de mesures qui lui ont notamment permis d’analyser la composition de l’atmosphère de Pluton, sa géologie, de relever la température à sa surface et de prendre des photos. Durant une fenêtre de quelques heures, la sonde a emmagasiné un maximum d’images et d’informations sur Pluton, dont on sait pour le moment peu de choses. La sonde va commencer à envoyer ces précieux matériels qui permettront de répondre à de nombreuses questions sur Pluton à partir de mercredi. Il lui faudra au total 16 mois pour transmettre l’intégralité des données qu’elle a collectées durant son survol historique de la planète naine. New Horizons poursuit à présent sa route pour aller observer la ceinture de Kuiper, un vaste amas de débris au-delà de l’orbite de Neptune.

La pollution coûte 100 milliards d’euros

Une somme astronomique. La pollution de l’air coûterait plus de 100 milliards d’euros par an à la France, en dépenses de santé, absentéisme dans les entreprises ou baisse des rendements agricoles, selon l’évaluation d’une commission d’enquête du Sénat. La pollution atmosphérique « n’est pas qu’une aberration sanitaire, c’est une aberration économique », indique cette commission d’enquête dans son rapport « Pollution de l’air: le coût de l’inaction » rendu public ce mercredi 15 juillet. Elle représente « un coût majeur », une fois considérés les dépenses de santé pour prendre en charge les pathologies imputables à la pollution (particules fines, oxydes d’azote, etc.), l’impact de l’absentéisme professionnel sur la productivité des entreprises, la baisse des rendements agricoles, la perte de la biodiversité ou encore l’entretien des bâtiments dégradés, poursuit la commission présidée par Jean-François Husson (LR) et dont la rapporteure est Leila Aïchi (Ecologiste). Dans le détail, le coût sanitaire total de la pollution atmosphérique serait compris « entre 68 et 97 milliards d’euros » par an, retient le rapport (données du programme « Air pur pour l’Europe » de la Commission européenne), tandis que le coût non sanitaire est lui estimé à 4,3 milliards d’euros. A elle seule, la pollution de l’air intérieur représente un coût de 19 milliards d’euros par an. L’impact sur le système de santé français est lui estimé « a minima » à 3 milliards d’euros, relève le rapport qui inclut les dépenses pour traiter l’asthme dû à la pollution, certains cancers, ou encore les frais d’hospitalisations. Mais le coût global « est largement sous-estimé », indique à l’AFP Leïla Aïchi pour qui la France « est en retard » et « manque de recherches sur cette question ». Les effets sanitaires de certains polluants sont ainsi mal connus, notamment ‘l’effet cocktail’ de la présence de plusieurs polluants. « L’air est globalement moins pollué » mais « la pollution a changé de nature », moins localisée au niveau des sites industriels et plus diffuse, via les transports, le chauffage, l’agriculture et l’air intérieur », constate le rapport. Et la commission énumère 61 mesures plaidant pour « une véritable fiscalité écologique » et pour « compléter les normes existantes » mal définies ou ne couvrant pas tout le champ des polluants connus. Dans les transports, elle préconise notamment l’alignement progressif jusqu’en 2020 de la fiscalité de l’essence et du diesel, et la mise en place d’une taxe sur les émissions d’azote, d’oxyde d’azote et de particules fines. Le rapport veut également accélérer le soutien aux transports propres (véhicules hybrides et électriques, fret ferroviaire, roulage des avions). Dans l’agriculture, la commission recommande d’étudier spécifiquement les causes de la surmortalité des agriculteurs du fait de certains types de cancers et de mieux contrôler les dispersions de polluants.