Monthly Archives: mars 2015

Ramsay m’a tuer

Si vous vous êtes déjà demandé si les émissions de téléréalité ont une influence sur notre rapport au monde, je peux vous certifier une chose : elles en ont une, c’est un fait indéniable. Je ressens cette influence au quotidien. Gordon Ramsay, par exemple, a un certain ascendant sur moi. Autrefois, cuisiner consistait pour moi à faire des pâtes carbonara. Or, depuis que je suis Cauchemar en cuisine, je me suis vraiment mis à cuisiner. J’ai même participé mercredi à mon premier cours de cuisine ! Je l’ai effectué à Sainte Foy les Lyon, et je dois dire que j’ai été enthousiasmé par cet atelier. Je me suis lancé un peu à l’aventure, je ne savais pas vraiment ce qui m’attendait. Je craignais de tomber dans un aterlier un peu snob. Mais la démonstration s’est avérée être au contraire très chaleureuse. Notre groupe se composait de quatre participants, ce qui a permis à chacun de prendre librement la parole (cela aurait sans doute été plus difficile à dix). Notre formateur était pédagogue et nous montrait ce qu’il fallait faire pas-à-pas, si bien que nous avons tous réussi nos plats. Je m’attendais également à ce que les participants soient des habitués, de petits génies des cuisines. Mais en dehors d’un personne qui avait un peu de pratique au compteur, les autres étaient un peu comme moi, et nous avons formé une vraie bande de pieds nickelés. Ce qui avait somme toute peu d’importance. Lorsque l’un de nous avait une difficulté (ce qui arrivait environ tous les quarts d’heure), nous nous venions mutuellement en aide. Le chef cuistot chapeautait notre travail et nous livrait ses petits conseils de maître. Nous étions à ce point occupés par la réalisation de nos plats que personne n’a senti les heures défiler. Et voilà comment j’ai pu, au final, mitonner entre autres choses une tuile au chocolat, crème au basilic et fraises de Carpentras. Et, oui, le plat était aussi savoureux que son nom le suggère ! Le plus dur a tout de même été de retrouver ma cuisine pour lilliputiens. Car le monde entier se mettrait à cuisiner s’il avait de tels outils : les tables de travail étaient volumineuses, nous pouvions travailler sur de bons produits, en utilisant les accessoires les plus incroyables. Si vous êtes un abonné des pâtes carbonara, je vous invite à essayer. Ce cours de cuisine m’a fait passer à un tout autre registre. Mais attention, il n’y a pas de retour en arrière possible. Vous ne pourrez plus vous contenter de carbonara après ça (en tout cas, pas comme vous les prépariez avant ! Si cette expérience vous intéresse, je vous laisse le lien vers ce cours de cuisine à Lyon.

cuisine

On commence à attaquer Clinton

Candidate pressentie à la Maison-Blanche en 2016, Hillary Clinton a retrouvé mardi la tourmente politique, assaillie de critiques pour avoir utilisé une messagerie personnelle lorsqu’elle était secrétaire d’État – un choix qu’elle a regretté, mais défendu. Mettant fin à plus d’une semaine de silence sur la question, Hillary Clinton a fait face à des dizaines de journalistes mardi après un discours sur les droits des femmes aux Nations unies, à New York, dans le but de mettre fin à une controverse qui fait tanguer ce qui pourrait devenir sa seconde candidature à la présidentielle. Pourquoi a-t-elle choisi, à sa nomination par Barack Obama en 2009, d’utiliser son propre serveur d’emails, au nom de domaine @clintonemail.com, plutôt qu’une adresse officielle en .gov? «Je pensais qu’il serait plus simple d’avoir sur moi un seul appareil plutôt que deux pour le travail et pour mes emails personnels», a dit Hillary Clinton, avant de convenir: «avec le recul, il aurait probablement été plus intelligent d’avoir eu deux appareils». Elle n’a pas évoqué la possibilité d’avoir deux comptes sur le même appareil. «Mais je suis absolument convaincue que tout ce qui pouvait avoir trait au travail est désormais en possession du département d’État», a-t-elle ajouté. A la demande du département d’État, en octobre 2014, ses avocats ont fait le tri des 62 320 messages accumulés entre mars 2009 et février 2013 sur son serveur, installé physiquement dans sa maison de l’État de New York. Environ la moitié (30 490) étaient liés à ses responsabilités officielles et ont été transmis, pour archivage, au département d’État en décembre 2014, a détaillé son bureau personnel dans un document de neuf pages envoyé à la presse. Ces messages, environ 55 000 pages imprimées, ont vocation à être publiés dans plusieurs mois sur internet par le département d’État, une fois expurgés de toute information sensible. «J’ai pris la décision sans précédent de dire, allez-y, rendez-les publics pour que les gens puissent les voir», a dit Hillary Clinton. «Les lois et règlements en vigueur lorsque j’étais secrétaire d’État m’autorisaient à utiliser mon email pour le travail».

Quelle attitude face à la Russie ?

Les pays de l’UE ont repris l’examen de leur politique de sanctions contre la Russie: malgré l’absence de consensus, les partisans de la pression continuent de donner le ton, écrit mardi le quotidien Kommersant. Les pays de l’UE examinent l’avenir de leur politique de sanctions contre Moscou à la veille du sommet européen du 19 mars, qui portera sur les relations avec la Russie et la mise en œuvre des accords de Minsk. En fin de semaine dernière, les chefs des diplomaties européennes se sont réunis à Riga pour accorder les positions des 28 pays membres sur la situation instable du conflit dans l’est de l’Ukraine. Les discussions ont révélé des divergences sérieuses concernant les sanctions antirusses, qui expirent le 31 juillet. Les partisans d’une approche dure — la Pologne, les pays baltes, la Grande Bretagne, la Suède, la Belgique — ont appelé à maintenir la pression et à prolonger les sanctions lors du sommet de mars. Mais les opposants à ces mesures ne sont pas d’accord avec ce point de vue. D’après Paolo Gentiloni, ministre italien des Affaires étrangères, on voit des « signaux rassurants » dans la zone de conflit dans le Donbass et « il n’est pas pour le moment nécessaire d’introduire de nouvelles sanctions ou de prolonger automatiquement celles déjà en vigueur ». Son homologue autrichien Sebastian Kurz est visiblement du même avis. Jose Manuel Garcia-Margallo, ministre espagnol des Affaires étrangères, a tenté de rapprocher les deux positions avant sa visite à Moscou, débutée le 8 mars: « les sanctions seront prolongées, comme prévu, mais ce sera tout. A mon avis, il ne faut faire aucun autre pas, il est nécessaire de donner une chance à la paix ». « Les perspectives de mise ne œuvre des accords de Minsk restent toujours trop floues pour que l’UE renonce à sa politique de sanctions, y compris leur volet économique. Les mesures pourraient donc rester inchangées, au moins d’ici la fin de l’année », estime Sergueï Outkine, chef du département d’estimations stratégiques du Centre d’analyse des situations après de l’Académie des sciences de Russie.