Quand il faut répondre

Je réponds: si la deuxième de nos conditions est remplie, la première offrira peu Cles. Autrement dit, si nous pouvons agir de telle sorte que la réunion de Rome en Italie ne provoque pas alarme à la société catholique. Par société catholique, je veux dire la grande masse de gens qui professer sa conviction religieuse par conviction et non à des fins politiques, et qui sont libres de préjugés vulgaires. Si, dis-je, nous pouvons persuader la grande masse de catholiques que l’union de Rome à l’Italie peut être accomplie sans sacrifier la liberté de l’église, le problème sera, je pense, résolu. Nous ne devons pas nous leurrer; il y en a beaucoup qui, sans préjugés contre l’Italie ni contre les idées libérales, mais craignez que, si Rome était unie à l’Italie, le siège du gouvernement italien établi là et le roi assis dans le Quirinal, le pontife perdrait à la fois dignité et indépendance; ils craignent que le pape, au lieu d’être le chef du catholicisme, serait réduit au rang de grand aumônier ou la tête aumônier.  Si ces craintes étaient fondées, si la chute du pouvoir temporel aurait vraiment  avoir cette conséquence, je n’hésiterais pas à dire que l’union de Rome à la  Etat italien serait fatal non seulement au catholicisme, mais à l’existence de l’Italie elle-même-  soi. De plus, je ne peux imaginer aucun malheur plus grand pour un peuple cultivé que de  voir dans les mains de ses dirigeants non seulement le civil, mais aussi le pouvoir religieux.  L’histoire des siècles nous prouve que partout où cette union a été consommée  la civilisation accouplée a immédiatement cessé de progresser et, par conséquent, a nécessairement commencé  rétrograder; le plus détestable des despotismes a suivi, et que ce soit une caste  des prêtres usurpés le pouvoir temporel, ou un calife ou un sultan a pris le contrôle de  les choses spirituelles. Partout cette union fatale a produit le même résultat; Dieu pour-  dit que cela devrait être comme ça! . . .